Discours de rentrée de la ministre de l'Education Nationale
Discours de rentrée 2025
Tania BOD
8/27/20253 min read


Conférence de rentrée
Élisabeth Borne – Mercredi 27 août 2025
Introduction & Remerciements
Je tiens d’abord à remercier l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale, qui accompagnent chaque jour les 12 millions d’élèves de notre pays. Grâce à votre engagement, l’école demeure le socle de notre République.
1. L’école, un pilier pour la société
Notre mission est plus que jamais essentielle, dans un contexte marqué par une baisse démographique et par la perte de repères chez une partie de la jeunesse.
Rôle de l’école : former des citoyens éclairés, capables de discernement, au service d’une société plus apaisée et respectueuse.
Valeur de la jeunesse : nous devons avoir foi en elle. Non pas subir, mais investir dans sa réussite. La diversité de nos élèves constitue une force face aux bouleversements présents et à venir.
Soutien aux enseignants : je pense particulièrement aux professeurs qui affrontent parfois la violence et qui portent la responsabilité immense de préparer les jeunes à un monde exigeant.
Une école qui élève, c’est une société qui grandit.
2. Investir dans l’avenir : le budget 2025
Pour 2025, le budget de l’Éducation nationale sera supérieur de 16 milliards d’euros à celui de 2017. Cet effort financier traduit notre volonté d’améliorer :
le maillage territorial,
la santé mentale des élèves,
l’élévation générale du niveau scolaire.
Rien n’est possible sans une école qui protège. Dès cette rentrée :
mise en place du dispositif « portable en pause » pour apaiser le climat scolaire,
présence d’un conseiller dédié à la santé mentale dans chaque établissement, en lien avec les centres médico-psycho-pédagogiques,
lancement d’une formation au volontariat pour les collégiens de 4e et les lycéens de seconde,
association renforcée entre l’école, l’Inspection générale et la justice pour protéger les jeunes les plus vulnérables.
3. Réformer le lycée et le baccalauréat
Création de la classe prépa seconde : une année passerelle pour les élèves de 3e n’ayant pas obtenu leur brevet, afin de leur offrir un accompagnement renforcé.
Introduction d’une nouvelle épreuve anticipée de mathématiques.
Redéfinition du rôle du baccalauréat, qui doit certifier les acquis et préparer à la réussite dans le supérieur.
À partir de 2026, le rattrapage ne sera accessible qu’aux élèves ayant obtenu au moins 9,5 de moyenne.
Afin de réduire l’anxiété liée aux épreuves, chaque établissement devra établir une planification claire des évaluations continues.
Un PLAN AVENIR sera également déployé pour lutter contre les déterminismes sociaux : il s’agit d’une mesure de justice pour que les enfants d’ouvriers et ceux de cadres aient les mêmes chances en seconde générale et technologique.
4. Orientation et égalité des chances
Accompagnement personnalisé dès la 5e : orientation, suivi en ligne via un journal de bord numérique, en partenariat avec les régions.
Égalité filles-garçons : lancement du plan « Filles et maths » pour encourager davantage de jeunes filles à choisir la spécialité mathématiques et accéder ainsi aux filières scientifiques.
5. Une école inclusive et ouverte aux familles
Déploiement de 500 pôles d’appui à la scolarité pour mieux accompagner les élèves en situation de handicap et les AESH.
Organisation en novembre 2025 d’une convention citoyenne sur les temps de l’enfant.
Dès septembre, mise en place de réunions de rentrée par niveau, abordant notamment : le rôle des familles, le harcèlement, les écrans, et les valeurs de la République.
Élaboration d’une charte des relations école-parents, diffusée sur l’ENT et dans chaque établissement.
Création de maisons des parents (lieux de rencontre et d’échanges, type « café des parents »).
Mise en place d’un vote en ligne pour les représentants des parents d’élèves, afin de renforcer leur participation à la vie scolaire.
Conclusion
Notre responsabilité est grande, mais notre ambition l’est tout autant : construire une école exigeante, protectrice et inclusive, capable de donner à chaque jeune les moyens de réussir. Parce qu’investir dans notre jeunesse, c’est investir dans l’avenir de notre pays.